Grève à la clinique de la Roseraie

Publié le par Union Locale Cgt de Soissons

Une partie des patients a quitté l'établissement

C'était un peu le branle-bas de combat, hier, à la clinique de la Roseraie. Dès 11 h 30, le personnel s'est mis en grève. Il l'avait déjà fait le 2 juin dernier. Un mouvement, soutenu par la CGT, qui, visiblement n'a pas abouti sur un dialogue. Tant et si bien qu'il semblerait que les patients aient quitté les lieux, les uns pour rentrer chez eux, les autres pour rejoindre d'autres établissements, notamment dans la Seine-et-Marne.
« Je ne trouve pas normal de faire ça aux gens », s'insurgeait déjà Ludovic Letitre, en tout début d'après-midi. Expliquant être soigné à la clinique depuis une semaine, il quittait l'établissement de sa propre initiative et déplorait l'absence de distribution de médicaments à midi, comme c'est le cas habituellement, selon lui. Il précisait avoir appris le déclenchement de la grève, à table avec les autres patients. « Nous attendons d'en savoir plus à 14 heures », indiquait-il.

Service minimum

Un père de patient dit, lui, avoir été prévenu un peu avant 18 heures, qu'il fallait prendre en charge son fils. « On est mis devant le fait accompli » tempêtait-il tandis qu'un malade retournait chez lui à Châlons-en-Champagne, espérant « ne pas faire de nouvelle crise » et affirmant : « toute la clinique est virée ! »

Le tout se passait devant le personnel soignant, en station devant la porte avec des banderoles. Annoncée tout d'abord pour quelques heures, l'action semblait finalement partie pour durer jusqu'à ce matin.
Depuis la dernière grève « nous n'avons obtenu qu'une chose : une prime de 50 euros à partir de mars », expliquait le groupe, rappelant avoir souhaité une augmentation de salaire.

Mais, tout l'après-midi durant, les grévistes n'ont cessé d'affirmer qu'ils avaient proposé à la direction d'assurer un service minimum aux patients, assurant avoir essuyé un refus. « Nous avons fait tous les soins jusqu'à maintenant », indiquait en outre une gréviste au début de l'action. « On est un peu scandalisés qu'ils vident la clinique », déclarait un de ses camarades, soulignant aussi que des ambulances et d'autres véhicules prenaient en charge les patients « avec nos cotisations et les vôtres ». « Ils préfèrent évacuer les patients que de négocier », s'exclamait encore un membre du personnel en grève.

Quant à la direction, malgré de nombreuses tentatives, il n'a pas été possible de la joindre.


LAURENCE PICANO

Article paru dans l'Union le : 17 juin 2009

 

 


Publié dans Gréve

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